La moitié des femmes dans le monde craint de ne pouvoir subvenir à ses besoins une fois arrivée à l’âge de la retraite. Ce taux est bien supérieur en France, malgré le haut niveau de protection sociale, révèle une étude publiée par la banque HSBC. Démonstration en 4 chiffres clés.
● 60% des femmes en âge de travailler dans le monde s’inquiètent de ne pas être en capacité de payer leurs propres soins médicaux à la retraite, contre 55% des hommes. Comparativement, en France, ces proportions sont encore plus élevées, respectivement à 67% et 56%. Un paradoxe alors que la France est l’un des pays de l’OCDE avec le plus faible reste à charge. 7,5% des dépenses de santé restent à acquitter par les ménages, après remboursement de la Sécurité sociale et des complémentaires-santé.
● 47% des femmes dans le monde pensent rencontrer des difficultés pour s’en sortir financièrement, dans l’hypothèse du décès de leur conjoint, tandis que les hommes ne sont que 41% à exprimer une crainte similaire. En France, cet écart est encore plus significatif, puisque les femmes et les hommes sont respectivement 51% et 36% à faire part d’une crainte comparable. Une inquiétude qui explique l’extrême sensibilité de l’opinion, quand l’exécutif a évoqué en juin une possible réforme des pensions de réversion des veufs et des veuves.
● 51% des femmes en âge de travailler dans le monde craignent de rencontrer des difficultés pour subvenir à leurs besoins quotidiens élémentaires – alimentation, chauffage, eau – à la retraite. En France, cette proportion est, une fois encore, supérieure, puisqu’elle grimpe à 57% (49% des hommes). Aux États-Unis et au Royaume-Uni, les femmes sont respectivement 48% et 57% à exprimer une crainte identique.
● 26% des personnes en âge de travailler épargnent régulièrement pour leur retraite dans le monde. La France, qui dispose d’un système de protection sociale parmi les plus généreux, se situe nettement en deçà de cette moyenne, avec seulement 18% des personnes en âge de travailler qui mettent de l’argent de côté tous les mois pour leurs vieux jours. Ce taux grimpe à 33% au Royaume-Uni, 38% au Canada et 40% aux États-Unis. Bref, si les Françaises s’inquiètent pour leur retraite, elles ne sont pas plus prévoyantes et n’épargnent pas davantage que les autres.
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